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L'équipe de France a connu des hauts et des bas lors de son
match face au Japon. Après la démonstration réalisée
au détriment des Fidji, ce second match facilement gagné
au final laisse planer un certain nombre d'incertitudes.
Car les Japonais ont démontré, si besoin était,
que leur performance réalisée face à l'Ecosse
n'était pas qu'un feu de paille. Grâce à un
enthousiasme inébranlable, un buteur métronome et
un ouvreur inspiré, les asiatiques ont perturbé le
XV de France, le poussant à enfin réagir à
l'heure de jeu alors que seul un petit point séparait les
deux nations.
Que retenir ? Six essais marqués ? Deux encaissés
? Rien d'anormal à cela... c'est plutôt dans la vitesse
de replacement que l'alarme est à tirer. Dépassés
en vivacité (à l'image du match contre l'Irlande lors
du dernier Tournoi des VI nations), les Français ont été
mis en difficulté sur des phases de jeu dynamiques, au large.
Manquant une vingtaine de plaquages, ils n'ont pas étouffé
leur adversaire en défense.
Le potentiel physique, allié à une certaine maîtrise
collective, a fait la différence. Mais que se passera-t-il
face à un gros calibre, capable de réaliser des enchaînements
durant 80 minutes ? Toute la question du niveau réel de l'équipe
de France est là.
Son potentiel est indéniable, mais chacun sait que c'est
sur les petits détails que les matchs décisifs se
gagneront... et les Bleus ont encore beaucoup de réglages
à effectuer. A cet égard, les Japonais, en empêchant
l'équipe de France de ronronner, lui a probablement rendu
le meilleur des services.
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