Les Wallabies ont réussi à faire taire la critique aujourd'hui à Sydney. Et pour cause, ils se qualifient pour leur troisième finale de Coupe du monde et auront par la même l'occasion dans huit jours de défendre leur couronne mondiale. C'est tout simplement la première fois en cinq éditions qu'une nation se qualifie pour sa deuxième finale consécutive.

Pour y parvenir, les Australiens ont osé ouvrir le jeu face à un adversaire qui passait pour un épouvantail. Dès l'engagement, ils relancent de leur camp et multiplient les temps de jeu. Toutefois, ils buttent sur une défense néo-zélandaise impeccable qui laisse passer l'orage avant de reprendre le jeu à son compte.

Le score est encore vierge et les Blacks poussent comme ils ne parviendront plus jamais à le faire de toute la partie lorsque, sur une passe sautée de Spencer dans les 22 mètres adverses, Mortlock intercepte la balle et s'en va marquer sans opposition le premier essai de la rencontre.

Le coup est dur, d'autant que le jeu s'équilibre. Les quelques opportunités de marquer sont rares et... manquées par McDonald tandis que Flatley réalise un sans faute (13-0). Finalement, sur une nouvelle relance australienne, Larkham effectue une faute de main tout de suite exploitée par Spencer qui envoie Thorne à l'essai (13-7).

Mais il ne s'agit là que d'un feu de paille car, dès le retour des vestiaires, les Australiens repartent de plus belle, marquant le match de leur engagement systématique et de leurs temps de jeu répétés. Les Blacks, privés de ballons et incapables de déstabiliser leur adversaire, sont poussés à la faute et Flatley engrange de précieux points (19-7).

Dès lors, les hommes de John Mitchell se désorganisent complètement, oubliant leurs fondamentaux si bien exécutés face aux Springboks. Et face à une défense toujours aussi intraitable qu'ils ne parviennent plus du tout à inquiéter, ils ne peuvent que s'avouer vaincus, cela pour la troisième fois à ce niveau de la compétition.

Ce faisant, l'Australie réaffirme sa fantastique force mentale dans les grands événements et il se confirme, contrairement à ce qui a été écrit un peu partout, qu'elle sera bien l'équipe à battre.