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Les Blacks, qui officiellement reçoivent lors de cette demi-finale
à... Sydney, semblent partir avec un léger ascendant
sur leurs adversaires. Ils ont effectivement réussi leur
entame de tournoi dans une poule toutefois largement à leur
portée. Qui plus est, ils ont joué la majorité
de ces rencontres contre des équipes A' voire B. A noter
qu'ils ont rencontré les mêmes difficultés que
les Anglais face au Pays de Galles (53-37).
Plus significatif est le quart de finale réalisé face
à l'Afrique du Sud. Certes les Springboks ne sont pas cette
année au niveau qui est généralement le leur,
mais ils demeurent une référence de l'ovalie mondiale.
Or, sans particulièrement réaliser le spectacle (mettons
de côté les inspirations de Spencer), les Néo-Zélandais
ont produit une impression de puissance et de sérénité,
revenant pour cela aux bases de leur rugby.
Terminées les grandes relances de leur en-but systématiquement
vues en poule, on joue sérieux, on passe l'adversaire à
la moulinette, le talent des arrières permettant de finalement
faire la différence. C'est certainement dans cette reprise
en main de leur jeu que les Blacks ont le plus impressionné,
car une attaque tout-feu tout-flamme ne peut suffir à ce
niveau de la compétition pour déstabiliser des défenses
australienne ou anglaise parfaitement organisées, ne peut
également garantir les mauvaises surprises (1999 n'a pas
été oublié).
Côté Australien, l'ambiance est pour le moins morose.
Malgré un parcours sans faute sur le plan comptable, les
Wallabies ont vu leur presse se déchaîner contre eux.
La faute à une absence de maîtrise lors de certains
matchs difficiles (Argentine, Irlande) stigmatisée par un
problème sérieux au niveau de la conquête.
La faute surtout à une saison internationale en dents de
scie marquée par une défaite historique en Irlande
(9-18) - la brillante victoire (45-16) du match "retour"
n'a pas tout effacé - et une véritable giffle reçue
à domicile lors des Tri-nations face aux Blacks (21-50).
Logiquement, il en reste des traces. Ajoutez à cela un joueur
emblématique comme Larkham qui se cherche et vous aurez fait
le tour les soucis australiens. Car pour le reste, la machine n'est
pas tout à fait déréglée.
Souvent trop privés de ballons, les Wallabies ont démontré
que leur presque légendaire défense était toujours
au rendez-vous. Puissante, incisive et particulièrement bien
organisée, elle a empêché Argentins et Irlandais
de bonifier bon nombre de leurs actions en points.
Enfin, l'historique dans la compétition des champions du
monde en titre ne peut que pousser à une grande prudence
dans les pronostics. Battre les Wallabies n'est jamais chose facile
et les Blacks, éternellement favoris, devront être
réellement brillants s'ils souhaitent ne pas connaître
une nouvelle désillusion.
Samedi - 10h00 (hf) - Sydney
Nlle-Zélande
Muliaina - Howlett, MacDonald, Mauger, Rokocoko - Spencer, Marshall
- McCaw, Collins, Thorne (cap) - Williams, Jack - Somerville, Mealamu,
Hewett
Remplaçants
Hammett, Meeuws, Thorn, Holah, Kelleher, Carter, Ralph
Australie
Rogers - Sailor, Mortlock, Flatley, Tuqiri - Larkham, Gregan (cap)
- Smith, Lyons, Waugh - Harrison, Sharpe - Darwin, Cannon, Young
Remplaçants
Paul, Baxter, Giffin, Cockbain, Whitaker, Grey, Roff
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