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L'équipe de France a vu aujourd'hui à Sydney son rêve
de consécration s'évanouir face à des Anglais
plus matures, possédant un jeu plus complet. Comme la demi-finale
de 1995, la rencontre s'est disputée sous un déluge
qui n'a pas souri aux Français. Face à ces conditions
extrêmes, les joueurs de Woodward ont beaucoup mieux réussi
à s'adapter, nous livrant un récital de jeu simple
et sans éclat, mais dramatiquement efficace.
La partie a pourtant commencé de manière agréable,
les Bleus essayant de développer leur jeu sous une pression
anglaise déjà très forte. C'est pourtant Wilkinson,
auteur de la totalité des points de l'Angleterre, qui ouvre
le score par un premier drop parfaitement ajusté. Les Français
répliquent sur un fond de touche capté par Betsen
que personne n'arrête et qui s'en va inscrire le seul essai
de la partie (10e).
Les Français sont dans une bonne dynamique et poussent les
Anglais à la faute. Malheureusement, Michalak manque à
deux reprises l'occasion de creuser l'écart au tableau d'affichage.
Intervient alors le tournant de la rencontre lorsque Robinson, lors
de sa seule relance de la partie, réalise un crochet intérieur
sur Dominici qui le tacle. L'ailier français écope
d'un carton jaune et se blesse sur l'action.
A quatorze, les Français perdent l'initiative et Wilkinson
donne l'avantage à son équipe. Les dix dernières
minutes de la mi-temps sont difficiles et les Anglais atteignent
la pause avec cinq points d'avance (12-7).
Dès la reprise, sous une pluie qui redouble de violence,
la fébrilité française est flagrante. Les fautes
de mains se multiplient tandis que les canonniers anglais pilonnent
le match de leurs longs coups de pied. N'arrivant pas à réaliser
leurs enchaînements, les Bleus subissent une pression croissante
qui logiquement les met à la faute.
Wilkinson poursuit son festival (trois drops et cinq pénalités).
Les Français sont noyés. Au terme d'un match marqué
par l'absence totale de jeu, ils s'inclinent logiquement sur le
score de 24 à 7 tandis que le XV de la Rose rejoint l'Australie
en finale pour ce qui sera la revanche de 1991.
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